The Plastic Forest Transfers
Transfert (n.m.)
action de réexpédier, d’expédier vers une nouvelle destination.
Cet ensemble d’œuvres constitue un nouveau chapitre, une évolution au sein de mon projet en cours, “Plastic Forest”. Pour chaque œuvre, je transfère l’intégralité de la matière peinte – la peinture même -, du papier siliconé, sur lequel elle a été d’abord appliquée, vers un papier beaux-arts : j’extrais, j’ajoute, je déforme. Par cette manipulation, la peinture devient une résille percée par la nouvelle surface, le papier réagit comme une lumière filtrant à travers la canopée.
Le support – le papier – n’est plus l’origine du geste artistique mais sa destination.
Ce procédé me permet me ressourcer, de réfléchir; la nouvelle œuvre est le miroir de l’originale, regarder la lumière au-delà du motif. C’est une manière pour moi de faire résonner les échos de la nature, ceux qui forgent ma pensée, d’externaliser un espace intime que je ressens comme une sorte de forêt intérieure infinie. Niché quelque part entre les mondes réel et surréel, il y a ce sentiment de réparation et de guérison ; un pas en avant qui grave pour toujours mon expérience de la pandémie dans l’ADN de ma pratique.